Message du recteur du Sanctuaire de Lisieux adressé au Teresianum, la faculté pontificale de théologie des Carmes à Rome, suite à l’inauguration d’une “Chaire” sur sainte Thérèse ce mercredi 19 novembre.

“L’inauguration d’une Chaire sur sainte Thérèse de l’Enfant Jésus au Teresianum réjouit le Sanctuaire de Lisieux. Docteur de l’Église, cette sainte carmélite normande mérite que l’on s’intéresse à elle aussi dans le domaine universitaire.

Thérèse n’a élaboré aucune doctrine ni déployé une pensée dogmatique. Elle a puisée la “science de l’amour” dans sa vie, à la lumière principalement des saintes Écritures, du livre “L’imitation de Jésus Christ” et de Saint jean de la Croix. Elle a eu la grâce d’en exprimer son expérience à travers ses différents écrits ; à travers ses manuscrits, ses lettres, poésies, prières, récréations pieuses, elle dit ce que Dieu et Jésus font pour elle, avec elle et en elle. Et presque à son insu, les textes s’éclairant les uns les autres, apparaît un tout cohérent, dont l’intelligence peut dégager différent thèmes qui enrichissent le mystère de Dieu et celui de l’âme humaine.

Dans son discours du 14 novembre dernier à université pontificale du Latran pour l’inauguration de l’année académique, le Saint-Père Léon XIV disait : “Nous avons aujourd’hui un besoin urgent de penser la foi pour pouvoir la décliner dans les scénarios culturels et les défis actuels, mais aussi pour contrer le risque du vide culturel qui, dans notre époque, devient toujours plus envahissant.” Dans ce domaine, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a quelque chose à apporter, elle qui a vécu de l’intérieur une forme d’athéisme dans ce mystère des ténèbres en lequel elle est entrée “aux jours si joyeux du temps pascal” de l’année 1896.

Puisse le travail de cette Chaire nourrir ce dialogue de l’Église avec le monde contemporain pour contribuer au rayonnement de ce que Dieu a donné à l’Église et au monde par la “Petite Thérèse”.

Père Emmanuel Schwab